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Dictionnaire Samoa-Francais-Anglais et Francais-Samoa-anglais : precede d'une grammaire de la langue samoa

Chapitre IV. — Des Pronoms

Chapitre IV.

Des Pronoms.

Art. I. — Des pronoms définis.

Les pronoms personnels au nominatif se mettent le plus souvent devant le verbe. Ex. : ou le galue. E te alu. A matou o.

page LXVII

Ils se mettent après le verbe, quand les deux membres d'une phrase renferment une opposition. Ex.: nous sommes dans la peine et vous êtes à l'aise, tigaina matou, àe fifilemu outou.

Il se met également après le verbe dans les exclamations. Ex. : Que vous êtes heureux, amuia outou !

En Samoan, on répète le nom au lieu du pronom, répété par pléonasme en français, dans ces sortes de phrases : je les aime beaucoup ces enfants savants, ua tele loù alofa i têma nei, ò tâma popoto.

Pronoms démonstratifs : qui est là ? C'est moi, 'O ai lenei ? ò au. Qui es-tu? Je suis Français, ò ai òe? 'O au ò le Falani, ou bien, ò se nuù fea òe ? 'O au o le Falani. Connaissez-vous cet homme ? C'est mon frére, e te iloa ea lenei togata ? 'O loù uso ia.

Le régime direct ne se répète pas à chaque verbe, quand ils gouvernent le même cas. Ex. : Ou te faàaloalo ma alofa atu ia te ia, je l'honore et je l'aime.

Art. II. — Des pronoms indéfinis.

On, l'on : On dit, fai mai, On ne s'exprime point. Ou ne peut pas, e le mafai.

Quelqu'un, se tasi : quelqu'un est-il venu? pe ua sau se tasi? personne ne vient, e leai se e sau.

Quand on est suivi d'un verbe actif et de son complément direct, on tourne la phrase par le passif. Ex. : On aime le pére, mais on déteste le fils, ua alofaina le tamâ, àe ua inosia lona atalii.

Ce fut, ce furent : ce fut lui qui me dit, 'O ia na fai mai..... Ce furent les Français qui prirent le fort, 'O le nuù falani na aè i le òlo.

Art. III. —Des pronoms (adjectifs) possessifs.

Les adjectifs possessifs ne s'accordent en genre ni page LXVIII avec le possesseur, comme en anglais, ni avec la chose possédée, comme en français. Lona, son, sa; lana, son, sa.

La règie à observer est celle de l'o et de l'a, comme il a été dit plus haut : quand son implique l'idée d'action de la part du sujet, on emploie lana. Ex. : Son travail, 'O lana galuegà. Quand son implique l'idée d'un état passif de la part du sujet, on met lona. Ex.: Sa maladie, 'O lona mai. Il en est également de même quand son implique l'idée de possession : sa terre, 'O lona fauna.

Il y a plusieurs exceptions; on ne saurait, ce me semble, en assigner d'autre raison que l'usage, et cet usage difière dans des îles assez rapprochées. Pour le mot pére, dont la notion est saisie par toutes les intelligences, les uns disent lona lamâ et les autres lana tamai; ce qui semble indiquer que cette distinction n'est point fondée sur la nature des choses, du moins pour certains mots.

L'usage et l'euphonie ont un grand pouvoir. Ils font quelquefois céder une règle de grammaire. Les oreilles samoanes sont ennemies de la cacophonie.

En, régime indirect, se tourne par son, sa, ses : cette maison est grande, j'en admire la hauleur, ua tele le fale nei, ou te ofo i lona maualuga.

Le pronom personnel en français se change en adjectif possessif dans le Samoan, et on le place devant le nom au lieu de l'arlicle défini, dans les propositions analogues aux. suivantes : Ne lui tordez pas le bras, aúá le milosia lona lima. Vous me marchez sur le pied, e te tu i loù vae. Je me suis coupé la main, ua au sele lo ta, ou loù, lima.

Quand les pronoms personnels 'A moi, 'A toi, 'A lui, etc, suivent le verbe être signifiant appartenir, ils s'expriment en Samoan par les pronoms possessifs absolus. Ex. : Ce cbapeau est à moi, 'O loù pulou lenei. Celui-là est à toi, 'O lo òe lena, ou 'O lou lena. A qui est ce champ? il est à lui, 'O se fanua o ai lenei ? 'O lona fanua.

Les pronoms possessifs absolus, les miens, les tiens, les siens signifiant quelquefois parents, amis, domestiques, page LXIX disciples, etc. se rendent en Samoan par un pronom possessif conjonctif et l'un de ces noms. Ex. : Il est aimé des siens (de ses parents), ua alofaina e ona àiga. Jésus-Chrit était aimé des siens, 'O Iesu-Kilisito sa alofaina e ona soo.

Les pronoms posscssifs se répètent devant chaque substantif. Ex. : Il y avait mon père, ma mòre, mon frère et mes sœurs, sa i ai loù tamâ, ma loù tinâ, ma loù uso, ma uà tuafafine.

Art. IV. — Des pronoms relatifs.

Le pronom relatif qui ne s'exprime point en Samoan : l'homme qui vous suivait, 'O le tagata sa mulimuli ia te òe. L'homme qui est parli, 'O le tagata ua alu. L'homme dont le fils est murt, 'O le tagata ua oli lona atalii. L'homme que tu as vu ce matin, 'O le tagata na e iloa anataeao.

Dont s'exprime quelquefois par ai. Ex. : la nache dont il se servait, 'O le toi sa galue ai.

Qui, avec les verbes de disette, de manque, s'exprime par ai. Ex. : la hache qui vous manque, 'O le toì e te mativa ai.

Ou s'exprime par ai et i ai. Ex. : la maison où je demeure, 'O le fale ou te mau ai. L'endroit où je suis est bourbeux, Ua palapalâ le mea ou te i ai. Le jour où j'arrivai, 'O le aso na au sau ai.

Par lequel, lesquelles, etc. s'expriment par ai. Ex. : Voilà les procédés par lesquels vous pouvez achever votre travail, 'O togafiti ia e le mafai ona faàuma ai lau galuega.

Ce que se tourne par la chose que. Ex. : si ce que j'a rèsolu vous est agréable, a fai ua lelei ia te òe le mea ou te loto i ai. C'est précisément ce que je désire, 'O le mea lava lea ou te manaò ai.

De quoi s'exprime tantôt par le nom dérivé du verbe de page LXX la phrase, tantt parôai. Ex. : je n'ai pas de quoi vivre, e lea saù mea e ài. Je n'ai pas de quoi me vêtir, e leai se mea ou te òfu ai, ou bien, e leai soù òfu.

Quel, quelle, signifìant lequel, laquelle s'expriment par lefea. Ex. : dites-moi quel chef vous avez vu sur la place, ia e taù mai o lefea alii na e iloa ai i le malae.

Quel lieu avez-vous habité?'O lefea nuù na e mau ai?

Quel, avec un point d'admiration, ou par exclamatìon, se rend par se, o lenei e, et aussi par faàtoà. Ex. : quel saint homme ! faàtoà alii agatonu lenei ! ou, se alii e lenei e agatonu !

Quel, suivi du verbe être et du nom d'une personne, s'exprime par ò ai. Ex. : elle me demandait quel était le premier chef, sa fesili mai, ò ai le alii sili.

Art. V. — Des pronoms relatifs employés interrogativement.

Qui est là, o ai lenei? à qui l'avez-vous donnée, na e foai atu ia te ai? qui avcz-vous insulté, na e faifai ai? de qui l'avez-vous eu, na e maua ia te ai?

A qui, signifìant appartenir, s'exprime comme en latin (cujns est). Ex. : A qui est ce terrain, 'O se fanua o ai lenei ? ou bien par : o ai le tagata e ona lenei fanua ? mot à mot : quel est l'homme dont ce champ est le sien.

Lequel s'exprime par o ai pour les personnes, et lefea pour les choses. Ex. : lequel d'entre vous, o ai so outou? pour les personnes.

Lequel est cassé, o lefea ua gape? pour les choses. Lequel des deux chevaux voulez-vous, o lefea solofanua e te manaò ai?

Que, quoi, s'expriment ordinairement par o lea le mea. Ex. : que fail-il, o lea lana mea a fai? Qu'est-ce qui vous fait pleurer, o lea le mea e te tagi ai? Qu'est-ce que ccci, o lea lenei? o lea lena (sur le ton du reproche)? Qu'est-ce que cela, o lea lea (pour interrogar) ? S'il y a plusieurs page LXXI choses, on traduit par le pluriel. Ex. : Qu'est-ce que cela? ce sont des plantes, o a mea nei? ò laau.

'A quoi en est s'exprime par a faàpefea. Ex. : A quoi en est Jean, a faàpefea Ioane? Si l'on interroge quelqu'un au courant de la question, on se contente de lui demander I lo ua? et il répond, par ex., ua malolo.

Qu'en résulterait-il, I lo ua?

Eh bien ! que dis-tu maintenant, I lo ua?

Art. VI. —Des pronoms relatifs composés.

Quiconque s'exprime par ai se et encore par ò le tagala e. Ex. : Je donnerai un présent à quiconque trouvera mon cheval, ou te avatu se mea alofa i le tagata na te maua loù solofanua.

D'autres s'exprime par des tournures particulières qui font ressortir l'idée principale de la phrase. Ex. : Quelquesuns sont partis, mais d'autres sont restés, ua o isi, àe nonofo isi.

Qui que ce soit : à qui que ce soit que vous parliez, soyez toujours poli. Cette phrase peut se tourner ainsi en Samoan : 1° quoique vous parliez à un roturier; 2° quand même vous parlez à un roturier.., E ui ina o se tagata nuù lua te tautala ma ia, ia e faàaloalo pea i ai.

Qui que ce soit, avec une négation, se tourne par aucun, personne. Ex. : Je ne le dirai à qui que ce soit, ou te le taù atu i se tasi.

Quel que soit, quelles que soient, etc. se tournent par quoique avec l'adjectif. Ex. : Quel que soit votre pouvoir, prenez des précautions, e ui ina e sili lau pule, ia e faàeteele pea. Ne soyez pas vain, quelles que soient vos richesses, e ui ina e tele au òloa, aúá e te mimita.

Quoi que ce soit, dans les phrases négatives, se tourne par aucune chose. Ex. : Je ne me fâche de quoi que ce soit, e leai se mea e tasi ou te ita ai.

page LXXII

Art. VII. — Des pronoms adjectifs démonstratifs.

En samoan, l'usage du pronom démonstratif est moins fréquent qu'en français; on y répète le nom plus souvent.

Celui-ci, lenei; celui-la, lena; celui que voici, lela; celui que voici, lela le (on montre en même temps du doigt).

celui qui, celle qui s'expriment par o le, ou bien par o le tagata c...; ceux qui, celles qui, o e. Ex. : Ceux qui restent à la maison, o e nonofo.

C'est un grand mal que l'orgueil. On retranche le que el l'on dit : `O le mea leaga tele le faàmaualu ja.