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The Pamphlet Collection of Sir Robert Stout: Volume 85

[introduction]

Nous n'avons pointa nous occuper de la pathologie des individus composant les sociétés, ni de la pathologie comparée, qui étudie les maladies spéciales à cerlaines races, non plus que des maladies spéciales à certaines professions sociales (intoxications, goutte, etc.).

La pathologie sociale comprend l'étude des diverses maladies auxquelles un organisme social est exposé. Qu'est-ce qu'une maladie sociale? «Comme dans la vie des États, dit M. Virchow, de même aussi dans la vie des individus, l'état de santé de l'ensemble est produit par le bien-être et l'intimité des relations des membres isoles. Dès qu'un membre quelconque commence à tomber dans une inactivité nuisible à la communauté ou même page 22 à mener une existence parasite aux dépens de l'ensemble, la maladie a pris naissance.»

La pathologie sociale doit être étudiée dans l'espace, c'est-à-dire dans les modifications que lui imprime le climat, et dans le temps, c'est-à-dire dans les modifications que lui impriment les variations de l'état social.

Ainsi les nations présentent certaines maladies épidémiques à certaines époques de leur développement : chorées épidémiques (Boudin); en Allemagne, danse de Saint-Guy au xive siècle; au xve siècle, tarentisme en Italie; au xvve siècle, toute l'Europe est en convulsion. Actuellement régnent le ramaninjana à Madagascar, le tigretier en Abyssinie, l'astaragaza en Éthiopie. Ces maladies se rattachent à un état intellectuel auquel la religion n'est pas étrangère.

Il y a donc une sorte d'évolution pathologique propre à chaque société.

Suivant nous, on peut faire la pathologie interne des sociétés, de môme que leur pathologie externe, voire même leur tératologie.

La pathologie sociale comprend l'étude de tous les troubles locaux et généraux dont les sociétés sont le siège : chômage, grève, révolte et tous les autres accidents se rapportant aux révolutions politiques et sociales.

De plus, les crimes et les sinistres (épizootie, incendie, inondations, etc.) relèvent de la pathologie sociale.