Développement social.

Les sociétés se développent grâce à la faculté de reproduction que possèdent les individus qui les composent. La mort partielle s'accomplit à tout moment dans toutes les parties du corps social vivant, c'est-à-dire que les individus usés meurent et sont remplacés par de nouveaux. Ces individus descendent des individus disparus lorsque la société est inférieure, de même que chez les êtres inférieurs tous les éléments anatomiques proviennent les uns des autres. Dans les organismes supérieurs, au contraire, les fonctions ne sont plus héréditaires. Dans nos sociétés qui sont en voie de développement, certaines fondions sont héréditaires, d'autres ne le sont pas, mais le nombre de ces dernières s'accroît de jour en jour.

Lorsque l'assimilation sociale remporte sur la désassimilation, la société se développe, exemple : l'Angleterre, l'Allemagne. Lorsque dans une société le nombre des naissances ne dépasse pas celui des décès, la société est stationnaire, exemple : la France. Lorsqu'il meurt plus d'individus qu'il n'en naît, la société est en voie d'extinction. C'est ce qui arrive aux tribus sauvages en contact avec les Européens.

Le développement d'une société peut avoir lieu autrement que par reproduction. Une société se développe par l'adjonction d'individus étrangers à la société (immigration).

Les sociétés out donc une vie comparable à celle des individus qui les composent. Cette thèse a été soutenue bien des fois, et nous n'avons pas besoin d'examiner les phasesde la vie sociale : enfance, adolescence, etc,

Les causes d'extinction dos sociétés sont multiples. Une société est éteinte lorsqu'elle n'existe plus en tant que société. Une société peut dépérir comme les races indigènes de l'Océanie et de la Guyane, ou être assujettie, absorbée, conquise, démembrée. «Une race vaincue, dit M. Broca, peut être esclave comme les nègres d'Afrique. Si elle n'est pas assez intelligente pour cela, elle recule comme lus Peaux-Rouges, ou elle est détruite comme les Tasmaniens, si elle ne peut reculer.»