La Nouvelle-Zélande
Commerce d’Importation
.gif)
Commerce d’Importation
1° Avec la France. — L’an dernier, la Nouvelle-Zélande a importé en France pour 30000 de francs de moins que durant page 244l’exercice précédent, mais il est à remarquer que celles de 1898 sont portées, cette année, à 20693 livres sterling au lieu de 16382 indiquées dans mon dernier rapport.
Cette rectification provient sans doute de ce que certains articles venant de France en transit, qui figuraient à la statistique générale des douanes à l’actif des pays de transbordement, ont été restitués à celui d’origine. Notre commerce d’importation dans cette colonie a donc été, l’an passé, en chiffres ronds de 480000 francs. C’est certainement moins que l’on pourrait attendre, mais je ne crois à aucun changement notable dans cette situation tant que nos commerçants ne se décideront pas, en plus grand nombre, à suivre les conseils que nous ne nous lasserons point de répéter.
2° Avec tous pays. — Voici, en deux tableaux, l’exposé des importations pour les deux années réparties par pays d’origine; le premier indique les puissances dont les importations sont en progrès depuis 1898, le second, celles dont les envois ont été plus faibles:
Pays D’origine | 1899 | 1898 | Augmentation |
---|---|---|---|
liv. st. | liv. st. | liv. st. | |
Royaume-Uni | 5526645 | 5148833 | 377812 |
Nouvelle-Galles du Sud | 748201 | 641804 | 106397 |
Victoria | 407078 | 332422 | 74656 |
Hollande | 21633 | 10780 | 10863 |
Inde | 212731 | 201910 | 10821 |
Iles du Pacifique | 52249 | 43450 | 8799 |
Allemagne | 160605 | 153102 | 7503 |
Grèce | 13075 | 6077 | 6998 |
Belgique | 44561 | 38013 | 6548 |
Singapore | 19884 | 16303 | 3581 |
Ceylan | 116833 | 113813 | 3020 |
Italie | 6935 | 4519 | 5416 |
Asia Mineure | 11354 | 9043 | 2311 |
Antilles | 2485 | 423 | 2062 |
Iles Philippines | 6632 | 5251 | 1381 |
Australie du Sud | 30165 | 28802 | 1363 |
Japon | 40543 | 39476 | 1067 |
Suisse | 4454 | 3756 | 698 |
Canada | 55021 | 54434 | 587 |
.gif)
Production | 1899 | 1898 | Diminution |
---|---|---|---|
liv. st. | liv. st. | liv. st. | |
Birmanie | 2959 | 2508 | 451 |
Australie de l’Ouest | 663 | 273 | 390 |
Norvège | 475 | 146 | 329 |
Suède | 6199 | 5896 | 303 |
Egypte | 518 | 301 | 217 |
Colonie du Cap | 206 | 63 | 143 |
Iles Canaries | 131 | 15 | 116 |
Portugal | 2238 | 2154 | 84 |
Divers | 125 | 2 | 123 |
Fidji | 250706 | 320886 | 70186 |
Etats-Unis (côte Est) | 687906 | 700555 | 12649 |
Etats-Unis (côte Ouest) | 87403 | 99806 | 12453 |
Colombie britannique | 8229 | 17057 | 8288 |
Hongkong | 18363 | 26615 | 8252 |
Tasmanie | 31991 | 35821 | 3830 |
Chine | 4516 | 6301 | 1785 |
France | 19481 | 20693 | 1212 |
Queensland | 118730 | 119743 | 1013 |
Espagne | 979 | 1453 | 474 |
Danemarck | 919 | 1352 | 433 |
Autriche | 946 | 1321 | 375 |
Ile Norfolk | 569 | 750 | 181 |
Ile Malden | 13973 | 14100 | 127 |
Terre-Neuve | » | 98 | 98 |
Madras | 310 | 385 | 75 |
Divers | 4 | 45 | 41 |
Les droits de douane perçus en 1889 se sont élevés £ 2042002 contre 1961726, soit 80000 ou 2 millions de plus. Ils se répartissent comme suit:
DéSignation | Sommes |
---|---|
Spiritueux | 414395 francs. |
Vin | 32045 francs |
Aie, bière, etc | 17594 francs |
Cigares, cigarettes et tabac à priser | 77810 francs |
Tabac | 263057 francs |
Thé | 79975— |
Café, cacao, etc | 6968 francs |
Sucre et mélasse | 162787 francs |
Opium | 6139 francs |
Autres marchandises au poids | 192987 francs |
— — ad valorem | 682722 francs |
Autres droits | 91155 francs |
Colis postaux | 14368 francs |
Total | 2042002 francs. |
.gif)
Quant aux droits d’accise sur les articles de consommation manufacturés dans la colonie, ils ont été de 82715 livres sterling soit de 50000 francs plus élevés qu’en 1898, où ils n’avaient atteint que 78842 liv. st. De ces 82000 livres, 78000 représentent les droits acquittés pour la bière; les teintures et le tabae manufacturé sur place ont payé 2000 livres chaque environ; pour le tabac à fumer, les cigares, cigarettes et tabacs à priser manipulés sur places, ils n’ont été que de 71 livres.
Dans le rapport pour 1898, j’ai indiqué les droits de douane acquittés pour les vins et spiritueux. Voici ceux des autres principaux articles de consommation: les cigares et le tabac à priser payent 7 shellings la livre anglaise, environ 21 francs le kilog. au cours actuel du change. Les cigarettes sont soumises à un droit de 22 francs le mille pesant 2 livres et demie et audessous; au-dessus, 0 fr. 60 de droit additionnel par 28 grammes. Le tabac manufacturé acquitte environ 9 francs le kilog., non manufacturé 5 francs; le thé, 1 franc le kilog.; le cacao, le chocolat et la chicorée 0 fr. 70; le café vert 0 fr. 45, grillé 0 fr. 60; le sucre, les mélasses, la cassonnade 0 fr. 12; la glucose 0 fr. 25. L’opium est frappé d’environ 100 francs le kilog; il en a été importé, néanmoins, prés de 1500 kilog. en 1900, dont l’entrée a rapporté 150000 francs au Trésor. Pour une population de 4000 Chinois, les seuls qui consomment cette denrée en dehors des quantités minimes employées par les pharmaciens, le chiffre est assez élevé. Chaque Céleste rapporte donc à l’État 40 francs par an, rien que pour sa consommation d’opium et, comme tout arrivant, acquitte pour être autorisé à débarquer un droit fixe de £ 100 (2500 fr.); les Chinois, on le voit, s’ils sont accusés de ruiner les maraîchers et revendeurs locaux en accaparant le marché des fruits et légumes, payent leur impopularité un bon prix, sous forme de redevance à l’Etat.
.gif)
Dans les articles autres que ceux de consommation, tout ce qui est tissu, étoffes, objets de toilette, gants, vêtements et tous articles d’habillement payent, en général, 27 pour 100 de droits ad valorem, les autres varient de 5 à 40 pour 100. La taxation étant faite plutôt par article que par catégorie, il serait impossible de donner ici une liste qui serait beaucoup trop longue, mais le consulat communiquera volontiers tous renseignements à cet égard à ceux de nos commerçants qui en feraient la demande.
Les principaux articles importés dont le chiffre est supérieur à celui de l’exercice précédent sont: la draperie, les vêtements, confections qui représentent un quart de l’importation totale et sont en progrès de 188000 livres sterling sur l’an dernier. Les fers, machines, instruments agricoles, clouterie, présentent un page 248excédent de 76000 liv. st., et les vins, bières, spiritueux et tabacs de 55 000 liv. st.
Le groupe « divers » en augmentation de 150 000 liv. st. comprend les armes et munitions, bicyclettes, articles de pharmacie, instruments de musique, verrerie, mobiliers, etc,, etc. Rappelons qu’il est indispensable de joindre la facture à tout envoi de l’étranger; faute de remplir cette formalité, les expéditeurs s’exposent à ce que l’administration des douanes fasse procéder à une estimation par experts, et ceux-ci, surtout pour certains articles que des spécialistes seuls peuvent estimer à la juste valeur, ne manquent pas de priser toujours très haut de crainte de taxer trop bas. De plus, tous les frais de cette expertise, les déballages, remballages, etc., sont aux frais des propriétaires de la marchandise et la grèvent d’autant. Un dernier avis à nos commerçants en terminant le chapitre des importations. Les expéditeurs anglais ont l’habitude de classer tous les frais sous une seule rubrique; aussi les négociants néozélandais manifestent-ils souvent leur surprise en voyant la longue nomenclature de frais divers, article par article, dont sont souvent chargées les factures françaises: emballage, caisse, transport, camionnage, manutention, assurance terrestre, maritime, fret, droits de port, transit, commission, ports de lettres, timbres de quittances, etc., etc. Le total n’est souvent pas plus fort que sur les notes de leurs confrères anglais, mais les commerçants, ici, s’effrayent de la multiplicité des « items » et s’imaginent que c’est un stratagème pour enfler la facture. Ils se trompent, cela va sans dire, mais le préjugé existe, il est très difficile à déraciner, et comme l’un des meilleurs moyens de s’introduire sur une place est de se plier aux usages locaux sans considérer s’ils sont bons ou mauvais, je conseillerais vivement aux commerçants français d’imiter la façon de faire de leurs voisins d’outre-Manche et de porter toutes les dépenses en bloc; ils n’y perdront rien, et cela peut leur procurer des clients. Il faudrait aussi exécuter plus promptement les ordres que ne le font certaines maisons françaises page 249en rapports d’affaires avec la colonie. Les commandes données à nos commerçants emploient, en général, m’assure un représentant bien informé, deux fois plus de temps à parvenir que celles faites à des maisons anglaises.
1 Dans l’énumération ci-dessus nous avons converti les droits en poids et mesures français et en chiffres français aussi approximatifs que possible.