Other formats

    Adobe Portable Document Format file (facsimile images)   TEI XML file   ePub eBook file  

Connect

    mail icontwitter iconBlogspot iconrss icon

Dictionnaire Samoa-Francais-Anglais et Francais-Samoa-anglais : precede d'une grammaire de la langue samoa

Chapitre I

page XVIII

Chapitre I.

des lettres

L'alphabet Samoan se compose de 15 lettres, en y comprenant le k, récemment introduit et admis généralement, savoir:

a, e, f, g, i, k, l, m, n, o, p, s, t, u, v.

Art. I. — des voyelles.

Il y a cinq voyelles, savoir : a, e, i, o, u.

Elles se prononcent comme en latin : a, é, i, o, ou. Ainsi teu se prononce téou, comme chez les latins Deus Déous (Déouce).

§ 1. — Des voyelles longues ou brèves.

Il est absolument nécessaire de bien distinguer la quantité des voyelles et des syllabes; car changer une voyelle longue en breve, et vice versâ, c'est changer la signification du mot, puisque les naturels n'ont eu recours à ce moyen que pour distinguer les acceptions différentes d'un même mot:

Ex. : 'Ava, l'àva, espéce de poivrier. Tîna, coin à fendre le bois.
Ava, passe pour les embarcations. Tinâ, mère.
Avâ, épouse. Lâva, suffire.
Lava, pouvoir, être capable de...
Nota.— L'accent 'marque une aspiration brève et forte; l'accent marque les longues; l'accent ' marque les brèves.
page XIX

§ 2. — Des voyelles composées ou doubles voyelles.

Quelques grammairiens les appellent diphthongues impropres.

On pourrait peut-être en admettre dans certains verbes dont le passif est en i; alors au lieu de deux i brefs (ii), on n'en a qu'un seul, il est vrai, mais il est long (i) : Peiseai e le ma'î.

Remarque I.— L'o, dans outou, oulua, se fait peu sentir; on croirait n'entendre que utou, ulua, l'outou des Latins.

Remarque II. — Dans le langage familier et dans la conversation, un européen a de la peine à saisir les deux sons de deux voyelles brèves: une oreille peu exercèe croit n'entendre qu'un son; mais on ne saurait s'y tromper dans le langage soutenu et oratoire. Ex.: sáá, séé, ne peuvent s'écrire, ni se prononcer sâ, sê, quoique l'oreille croie n'entendre qu'un seul son prolongé. Ainsi il faut plus d'attention que pour le frangais.

§ 3. — Des diphthongues.

L'i et l'u forment des diphthongues avec les autres voyelles qui les suivent, mais non avec leurs semblables. Ex. : Iesu, Ioane, Ua, Ue! Mais il y a deux syllabes dans iite, uu, mau.

Art. II. — des consonnes.

Une consonne est une lettre qui ne peut être entendue distinclement d'elle-même et sans le secours d'une voyelle.

F se prononce comme en français:

Fa, fi, fo se prononcent comme en français.

Fe et fu se prononcent comme en latin, ou comme fé et fou en français.

page XX

G a toujours un son nasal et dur :

ga, go, gu se prononcent comme en latin.

ge fait toujours gué et gi fait gui.

Le G nasal, ou double consonne, a à peu près le son de l'ng français, quand il est précédé d'un a ou d'un o comme dans gangrène, gongrone : Loga, dans iloga, se prononce comme longa dans longanimité.

K. Le k samoan, dans les mots étrangers naturalisés, remplace le c dur français et le q : caton, quasi.

L, suivi de voyelles, donne les mêmes sons qu'en latin.

M, se prononce comme en français.

N, suivi de voyelles. donne un son nasal trés-prononcé.

Ainsi, naga se prononce comme les deux premieres syllabes de Nangasaki; il en est de même pour nogai.

P. Il n'y a aucune exception pour le p.

S. L's, dans la prononciation de certains mots, a un son approchant de celui de ché (chéri) ou de cho (chômer), ou sh anglais.

T. Ti est toujours dur, et ne fait jamais si, comme dans admonition ou lectio, ni tsi comme dans la langue de Futuna.

V. Le v n'est jamais suivi de l'u.