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The Pamphlet Collection of Sir Robert Stout: Volume 28

II.—L'épargne a L'école

page 39

II.—L'épargne a L'école.

L'épargne a été introduite dans les écoles communales de Gand au mois d'octobre 1866. La plupart des villes de Belgique et beaucoup de communes rurales ont imité cet exemple. BientÔt il n'y aura plus d'école sans épargne. L'instruction doit ≖tre en m≖me temps une éducation; et peut-il y avoir un meilleur instrument de développement moral pour les classes ouvrières que l'esprit d'ordre, de prévoyance et d'économie? C'est en m≖me temps le moyen d'améliorer leur condition matérielle, et c'est le seul. Il faut que l'ouvrier s'aide lui-m≖me.

La brochure publiée sous le titre : l'épargne dans les écoles com-munales de Gand, expose comment l'épargne y a été introduite et comment elle s'y est répandue. Ici nous nous bornons à donner quelques indications sur la marche suivie par les instituteurs.

Les élèves peuvent apporter leurs épargnes tous les jours, le matin et l'après-dîner. L'instituteur les recueille au commencement de la classe et reçoit toute somme, quelque modique qu'elle soit, m≖me un centime. 11 inscrit par ordre de date sur un cahier, dont chaque page forme un compte et présente 12 colonnes, pour les 12 mois de l'année, et 31 lignes pour les jours de chaque mois. L'administration de la Caisse d'épargne a fait imprimer de ces cahiers et les donne gratis.

Chaque élève reçoit un feuillet détaché, duplicata de son compte, sur lequel lui ou le maître inscrit les versements. C'est une garantie pour les parents; ils peuvent contrÔler facilement les dépÔts faits par leurs enfants, et constater si ceux-ci ont versé moins ou plus que ce qu'ils reçoivent. C'est aussi une garantie pour l'instituteur.

Pour éviter que ces feuillets ne se perdent, on les plie en deux, on y met une couverture, sur laquelle on inscrit le nom de l'élève. Cela res-semble alors à un petit cahier.

Lorsque les versements ont atteint le chiffre d'un franc, le dépÔt en est fait pour compte de l'élève, et il est inscrit sur un livret à son nom.

Partout où des agences de la Banque Nationale sont établies, les versements sont opérés dans ces agences pour la ville et les communes avoisinantes.

Pour les localités qui sont à une trop grande distance des agences ou de la caisse centrale à Bruxelles, les versements se font chez les per-cepteurs des postes ou dans les succursales de la Caisse d'épargne.

Les instructions recommandent de faire apposer la signature du dé-posant sur le registre matricule. Cette mesure de précaution permet page 40 de constater l'identité de la personne qui se présente pour obtenir un remboursement dont elle offre de donner quittance.

Pour le mineur, la quittance devant ≖tre souscrite par la personne chargée de l'administration de ses biens ou de sa tutelle, il est superflu de faire signer les enfants sur le registre matricule.

Les versements faits au nom des élèves des écoles doivent ≖tre ac-compagnés de bordereaux dressés par l'instituteur ou l'institutrice. Ces bordereaux, dont le modèle est différent pour les premiers versements et pour les versements subséquents, sont remis gratuitement par la Caisse d'épargne aux directeurs des écoles, et de m≖me que les cahiers dont il est parlé plus haut, ces imprimés leur sont adressés, soit par le bourgmestre de la commune, soit par l'agent chez lequel ils font leurs versements.

Les livrets des déposants doivent ≖trs joints aux bordereaux.

Chaque versement à la Caisse d'épargne devant ≖tre d'un franc, au moins, l'instituteur aura constamment entre les mains les centimes déposés par ses élèves jusqu'à ce que leur somme fasse un franc pour chacun : ce sera environ cinquante centimes en moyenne. S'il a deux cents élèves déposants, il pourrait donc avoir à conserver une somme de cent francs qui resterait continuellement improductive, ce qui ne serait pas sans inconvénients. Il y a un moyen très-simple d'y obvier. L'instituteur peut se faire délivrer un livret créé au nom de' l'école. Toutes les sommes reçues de ses élèves sont versées in globo sur ce livret. Dés que le compte ouvert à l'un des élèves atteint la limite d'un franc, le livret de l'école et celui de l'élève sont présentés au bureau où s'opèrent les versements, avec une note demandant le transfert, de l'un à l'autre livret, de la somme indiquée. Les intér≖ts acquis sur le livret de l'école pourront ≖tre appliqués à couvrir les pertes qui résultent parfois du maniement de menues monnaies.

Il est nécessaire que l'instituteur conserve les minutes des bordereaux.